Offre d emploi sportConsulter offre d emploisport emploiEmploi et formationOffre d emploi - autre ressourcesemploi sport service

Le nouveau Géant des mers (1ère partie)

Michel Desjoyeaux

Route du Rhum 2002 : objectif atteint, et même plus qu'atteint puisque Michel Desjoyeaux s'est imposé en tête de la compétition. Parti avec un bateau tout neuf, et ne figurant pas sur la liste des favoris, il a réussi à s'imposer dans une des plus grandes courses d'Europe. Une victoire bien méritée pour Mich' Desj', passionné de longue date puisque tout petit déjà il avait les pieds dans l'eau.

 

6- Pour naviguer seul ou en équipe, diriger un bateau, avoir de nombreuses responsabilités quels qualités et traits de caractère doit-on avoir ?

Les navigateurs ont un certain amour de la liberté et une capacité d'autonomie. Diriger un bateau, c'est aussi avoir l'esprit d'initiative et être capable de gérer le travail en équipe. Il ne faut pas oublier qu'une réussite solitaire est toujours le résultat d'un travail d'équipe.


7- Peut-on considérer que, pour un sportif, les victoires équivalent plus ou moins à une montée en grade comme dans n’importe quel autre métier, une sorte d’évolution en fait ?

Je ne regarde pas la victoire, il ne faut pas que ce soit une fin en soi, autrement on ne sait plus quoi faire après. Surtout quand on vient de gagner deux courses considérées comme « les Everest » de la voile en la matière.


8- Vous participiez à la Route du Rhum pour la première fois cette année on peut dire que vous vous en souviendrez, ainsi que l'univers du sport nautique ! Pourtant, vous ne partiez pas favori, avec un bateau à peine rôdé, et vous finissez vainqueur de la course quelles sont les clés de cette victoire ?

Lorsque j'ai commencé, pour mon premier figaro, mon sponsor à l'époque m'avait toujours dit : « avant de vouloir gagner, il faut finir ». L'objectif de la course pour moi, c'était de finir, indépendamment du fait que c'était un bon moyen pour gagner, comme le dit un slogan
particulièrement connu « 100% des gagnants ont tenté leur chance ». Je considérais aussi que, pour le travail qui avait été fait, pour les sponsors et les 23 000 personnes de la branche Géant, il fallait aller jusqu'au bout. On a eu un certain nombre de problèmes avec le bateau avant la course, depuis sa mise à l'eau, et on a dû cravacher dur pour être au départ de la course.


9- Le parcours de qualification s'est d'ailleurs révélé difficile.

Il s'est fait dans des conditions plus fortes que celles que nous avons rencontrées pendant la Route du Rhum et ça a été une source inespérée d'expérience, mais aussi une occasion exceptionnelle de découvrir le bateau et ses possibilités. Cela m'a certainement beaucoup aidé à ne pas aller trop vite et à lever le pied, de manière à ne pas casser le bateau en course étant donné que j'avais déjà cassé avant.


10- Que ressent-on lorsque l'on passe la ligne d'arrivée d'une course, au bout de 13 jours, 7 heures et 53 minutes ? ! ! !

C'est un grand soulagement parce qu'on est dans l'incertitude jusqu'à la fin. La porte de la première place s'est ouverte pour moi 4 jours avant l'arrivée, mon objectif était d'aller jusqu'au bout d'abord et après se poser des questions sur le classement. J'avoue ne pas avoir encore réalisé, mais je devrais m'y habituer assez vite!


1 1 2 3 4 4
<< Sommaire interview