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Interview d'une AVOCATE du sport

Blandine Poidevin

Blandine Poidevin est avocate au barreau de Lille. Avec l’explosion du sport spectacle, les sportifs professionnels ont aujourd’hui de plus en plus recours aux avocats. Pour ces raisons, mais aussi du fait de sa passion pour le sport, Blandine Poidevin s’est spécialisée en droit du sport…

 

1- Comment devenir avocat du sport ? Quelle formation suivre ? Quel cursus avez-vous suivi ?

Il faut faire une formation de 3ème cycle en droit du sport. Cependant, il faut savoir qu’on ne décide pas forcément de devenir avocat du sport. En fait, ce sont souvent nos clients qui nous spécialisent. Ils viennent pour une affaire liée au domaine du sport. Personnellement, ce sont donc mes clients qui sont venus avec des problématiques liées au sport à cause de mes compétences en droit des contrats, en droit à l'image et en propriété intellectuelle.


2- Faut-il être absolument passionné par le sport pour réussir dans ce métier ?

Oui, dans la mesure où, en général, on n’est pas l’avocat de tous les sports. Nous avons chacun quelques domaines de prédilection. On est obligé de s’intéresser à ce que font nos clients. Si l’on veut comprendre ce qu’ils nous disent, on est quand même obligé de comprendre un minimum le sport dans lequel ils exercent, d'en suivre l'actualité et de connaître les acteurs majeurs de ce sport.


3- Vous avez créé un site d’avocat sur Internet, est ce que ça marche ? Y a t il un avenir ?

En fait, un site pour un avocat ressemble à une plaquette de présentation du cabinet. Son but est essentiellement de fournir une information à la clientèle, cela permet de commencer à discuter alors qu'une première présentation a déjà été réalisée. C'est un gain de temps appréciable car cela permet d'une part de développer une connaissance de base chez l'interlocuteur et d'autre part cela a eut des retombées positives pour le cabinet. Quand le client vient nous voir, il a déjà un premier aperçu sur les idées qu’on veut faire passer.
Le but ce n’est pas de faire des activités en ligne. D’ailleurs, on considère que ce n’est pas possible de faire une consultation à distance pour un client. Il faut qu’on le rencontre, il faut que l’on prenne compte de ce qu’il souhaite exactement, que l’on connaisse son contexte...En résumé, il nous faut toutes les pièces nécessaires ainsi que tout l’environnement contextuel. Tout cela est impossible en ligne.


4- Les affaires de litiges entre sportifs et clubs sont de plus en plus nombreuses. Y a-t-il un dossier qui vous a marqué ?

Il y en a plusieurs évidemment. Mais l’un des dossiers qui m’ait le plus marqué reste une affaire où un sportif professionnel était accusé de dopage suite à la prise de médicaments grand public tant pour le rôle qu'a l'avocat de soutien psychologique de sportif et de rassembleur de compétences (médecins, biologistes...).


5- Le sport est de plus en plus médiatisé, le côté financier y prend une place prépondérante. Le sportif d’aujourd’hui a-t-il nécessairement besoin d’une aide juridique ?

Aujourd’hui, je pense qu’il n’y a pas un sportif professionnel qui n’ait pas quelqu’un qui le conseille sur le plan du droit. L’inverse me paraît peu probable. Forcément, il en a besoin parce qu'il doit constamment signer des contrats avec les clubs, les sponsors, les organisateurs…
En même temps, les sportifs veulent de plus en plus gérer eux-mêmes leur image. Nous ne sommes plus dans les situations que l’on trouvait il y a dix ou quinze ans avec un sportif qui déléguait beaucoup de ses droits à un club ou à une société extérieure. Ils sont donc aujourd’hui conseillés par un avocat.


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