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Interview d'Olivier KRUMBHOLZ

Olivier KRUMBHOLZ

Olivier Krumbholz, né le 12 juillet 1958 a été successivement joueur en D1, conseiller technique régional, puis national, entraîneur du club féminin de l'ASPTT Metz (avec lequel il a remporté 5 titres nationaux), sélectionneur de l’équipe de France féminine espoir puis des A en 1998. Pour sa première grande compétition internationale avec les Bleues, il surprend tout le monde en ramenant la médaille d’argent des mondiaux de 1999. Il atteint enfin, un certain 15 décembre 2003, la plus haute marche du podium mondial. Marié et père de deux enfants, Luca (9 ans) et Quentin (6 ans), il revient, pour Sport avenir, sur sa carrière, sa famille, ses futures échéances avec les Bleues et bien évidemment sur le titre de Champion du Monde.

 

1- 1) Avec aujourd’hui trois semaines de recul, réalisez vous pleinement l’ampleur de cette victoire du 14 décembre ?

Non je ne pense pas complètement encore. Etre champion du monde est une consécration à laquelle tous les sportifs peuvent rêver, et quand cela arrive, on ne mesure pas forcément l’ampleur de l’événement. Donc actuellement on est plus dans le plaisir que véritablement dans la réflexion de ce que cela peut représenter dans une carrière.


2- 2) Quelles furent vos premières pensées au moment du coup de sifflet final ?

Lorsque l’arbitre siffle, c’est d’abord une grande joie. On a l’impression d’avoir réussi un coup sportif extraordinaire pour revenir d’aussi loin, d’avoir gagner un match qui était quasiment perdu. C’est surtout ce sentiment qui dominait. Après, il est vrai que chacun pense à des choses qui sont très personnelles, moi comme les autres. J’ai pensé aux sources de motivations qui me sont propres et notamment au décès de mon père.
C‘est la joie d’un exploit handballistique, d’avoir réussi à remonter ce score, plutôt que la prise de conscience d’être venu à bout de cette finale et du fait qu’a ce moment là on était champion du monde. Comme on n'a pas dominé du tout, et qu‘à aucun moment on ne sentait venir la victoire, j’aime autant vous dire qu’on était surpris et presque pris au dépourvu, si je puis dire. Mais ce n’est pas plus mal comme ça.


3- 3) Le chemin parcouru par vos joueuses lors de ce mondial 2003 vous a-t-il surpris ?

Je n’ai pas été particulièrement surpris. Je m’attendais à un mondial difficile, très serré, où il y aurait des surprises. On a eu un peu de tout ça et à partir de là je n’ai pas été vraiment étonné d’aller au bout. On savait qu’en s’accrochant, on avait les moyens de faire partie des équipes qui pouvaient finir premières, en gagnant beaucoup de matchs de peu, et que c’était un scénario possible.


4- 4) Depuis votre arrivée en 1998, votre sélection a montré de réelles capacités à figurer parmi les 5 premières nations mondiale. Quel a été le déclic pour enfin vous hisser à la première place ?

Je ne crois pas qu’il y ait eu un déclic. Je parlerais plutôt de progression d’ensemble, d’une plus grande maturité. Ces deux choses ont fait qu’on a réussi à améliorer un petit peu notre qualité de jeu. Et il ne faut pas oublier qu’à ce niveau là, il y a très peu de différence de valeur entre les équipes et que cela se joue sur un petit plus, grâce à une certaine progression et une plus grande maturité.


5- 5) Les scénarios incroyables des derniers matchs de votre groupe rappellent à s’y méprendre les schémas des rencontres des footballeurs français à l’Euro 2000. Etes vous friand de ce genre de parties remportées à l’arrachée ?

Je crois que tous les entraîneurs préféreraient dominer les matchs et gagner, pas forcément facilement, mais avec un certain écart . Quand les matchs sont « au couteau », on se bat pour les gagner car de toute façon l’essentiel est le résultat, victoire ou défaite, pas forcément la manière ou l’écart. Donc on se bat à chaque match pour essayer de faire le mieux possible. Mais même quand c’est serré, on sait de toute façon qu’il y a des matchs qui pencheront en notre faveur et d’autres non. On peut tout de même revendiquer en ce moment l’idée que l’on gagne un petit peu plus que certains autres adversaires.


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