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Interview de Richard DACOURY (1ère partie)

Richard DACOURY

Richard Dacoury, né à Dakar en 1959, est le sportif français le plus titré, tous sports confondus. De la fin des années 70 jusqu'en 1996, il a été le joueur phare du club de basket du CSP Limoge avec qui il a remporté huit titres de Champion de France, sept Coupes de France, deux Coupes Korac, une Coupe des Coupes et un Championnat d’Europe. Il mit un terme à sa carrière, pour cause de blessure, en 1998 alors qu’il évoluait au Paris SG avec lequel il gagna son neuvième et dernier titre national en 1997. Aujourd’hui consultant basket sur TPS Star, il revient pour Sport avenir sur sa passion pour son sport et sur ses multiples activités post-basket.

 

1- Vous avez commencé assez tard le basket ( à l’âge de 13 ans)! Vous pratiquiez beaucoup de sport dans votre jeunesse, qu’est ce qui a fait pencher la balance vers le ballon orange ?

Le basket fut une rencontre, un coup de foudre. Un jour, j’ai accompagné un ami pour jouer au basket. Depuis, j’ai été passionné par ce sport. J’ai adoré l’engagement physique la notion de dépassement de soit, l’esprit d’équipe, le collectif. Et puis le côté esthétique du jeu m’a réellement séduit. J’ai vraiment su que c’était ce que je voulais faire.


2- Vous débutez à la CRO Lyon en 76-77 puis au CSP Limoges en 78/79. Trois ans plus tard vous frôlez le triplé Korac-coupe de France-championnat que vous réalisez l’année suivante. Quel était le secret de cette fulgurante et si rapide ascension ?

Oui, en 1982, on fait le doublé coupe Korac (titre européen) -coupe de France, et on rate le triplé de peu contre le Mans en finale. Effectivement, l’année d’après on fait le triplé. Ce fut le début d’une énorme aventure avec Limoges que personne n’imaginait encore. Si secret il y eut, ce fut la conviction des dirigeants de l’époque et la confiance qu’ils donnèrent aux jeunes joueurs de 19-20 ans dont je faisais partie avec Jean-Luc Deganis. Il y avait un projet de réussir et d’amener Limoges au haut niveau. Ce qui fut le cas pendant de nombreuses années.


3- 9 titres nationaux, 7 coupes de France, 1 championnat d’Europe, 2 Korac, 1 coupe des coupes, MVP français en 85 et 6 fois all star ! ! ! ! Si vous ne deviez en garder que deux, lesquels choisireriez vous ?

Je crois que chaque titre est important. Il est dur d’en choisir deux en mettant les autres de coté car ils ont tous leurs saveurs particulières. Bien sûr, il y a le championnat d’Europe en 1993 face au Benetton Trévise de Tony Kukoc. S’il en fallait un second, ce serait le premier championnat de France en 1983. Gagner un titre national récompense la continuité, la régularité, et le travail de tous, tout au long d’une saison. C’est vraiment la victoire du groupe, et c’est l’essence même du basket et des sports collectifs en général.


4- Au niveau international, 197 sélections en équipe de France (dont 160 en matchs officiels), 5 participations à l’Euro, une au championnat du monde et une au JO. Quel est votre meilleur souvenir sous le maillot tricolore ?

Et bien à dire vrai, nos performances en équipe de France n’ont jamais été très brillantes (le meilleur résultat de Richard Dacoury en compétition internationale fut la 4ème place aux Championnats d’Europe de 1991). Les bons souvenirs se forment avec les victoires. Je pense que ma plus grande joie en Bleu fut la qualification pour les JO de Los Angeles en 1984 (avec les Beugnot, Monclar, Sénégal etc..) parce que cela faisait plus de 20 ans que la France ne participait plus au tournoi Olympique.
Mais nous n’avons jamais eu de vrai moment de bonheur comme ont pu en avoir les Sciarra et compagnie en 2000 avec leur médaille d’argent à Sydney.
Evidemment, de mes passages en équipe de France resteront toujours la joie d’évoluer avec les meilleurs joueurs français et d’affronter les meilleurs basketteurs d’Europe et du monde.


5- L’équipe de France a disputé un match contre la 1ère équipe américaine que l’on nomme « Dream Team » (équipe composée de joueurs évoluant en NBA ) et qui fut sans doute la meilleure de tous les temps, en match amical avant les JO de Barcelone en 1992. Vous n’aviez pas disputé cette rencontre pour cause de blessure. Est ce que cela a été une grande déception pour vous?

J’étais effectivement blessé à cette époque. Jouer handicapé par une blessure ou hors de forme ne rimait à rien.
Il faut dire aussi que contre cette équipe de légende, il était indispensable d’être au top de sa condition physique et même ainsi c’était mission impossible ! Je nourris malgré tout quelques regrets, j’aurais bien voulu jouer contre ces joueurs fabuleux qu’étaient Michael Jordan et Magic Johnson, Larry Bird entre autres.


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