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Interview de Céline Géraud (2éme partie)
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Céline Géraud
Céline Géraud, ancienne judoka et journaliste de sport actuellement, a passé un Bac Economie en 1986, un Deug Communication au CELSA (Paris Pont de Neuilly) en 1987 et est diplômée du Centre de Formation des Journalistes (CFJ rue du Louvre) avec la formation Sportcom.
Elle a reçu le prix du meilleur reportage sportif catégorie magazine, Prix « Jean Mamère » au «Micro d’or 1997 » et le « Sept d’or » de la meilleure émission sportive pour Tout le Sport.
Elle présente actuellement Tout le Sport sur France 3 (deux fois par semaines), Stade 2, la Piste du Dakar sur France 2/3 depuis 3 ans. |
1- Pour faire partie de ce milieu, ce n’est pas évident. C’est un cercle assez fermé. Comment avez-vous fait pour y entrer ? Connaissiez-vous une personne qui a pu vous aider ? |
En fait, lors de mes compétitions de Judo, j’allais voir les journalistes, discuter avec eux. J’étais déjà très intéressée par le journalisme de sport. Ca m’attirait beaucoup et j’ai gardé des contacts. Ca m’a plutôt bien servit.
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2- Est-ce que vous avez tout de suite commencé par la télévision ? |
Non, j’ai débuté dans la presse écrite en temps que journaliste de sport, en 1992. J’ai été journaliste pigiste pour les pages sport de « Libération ». J’ai aussi travaillé pour « L’Equipe Magazine » et pour le « Républicain Lorrain » A la base je voulais continuer dans cette branche, mais je me suis tournée vers le presse télévisée.
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3- Comment ont été vos début dans le journalisme de sport à la télévision ? |
En 1993, j’ai commencé à faire des piges au service des sports de France 2 pour l’émission « Stade 2 ». Après en 1994, je suis allée à France 3, toujours en temps que pigiste, pour l’émission « Tout Le Sport ». C’est un journal de dix minutes diffusé tous les jours. Maintenant je suis salariée, mais il m’a fallu cinq ans de pigisme pour en arrivée là. Il faut bosser, s’acharner sur son travail pour avoir des résultats.
J’ai commencé par des reportages, ensuite j’ai fait des directs où je commentais les compétitions. Après, j’ai pu être présentatrice pour « Tout Le Sport » et « Stade 2 ».
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4- Comment s’organisent vos journées ? |
Chaque journée est un cas particulier. Mais je vais vous donner en gros ce qu’on fait pendant la journée. A 10h30, c’est la conférence de rédaction, les mises au point. On détermine les sujets qu’on va traiter et qui va faire quoi. Ensuite à 11h30, on définit le conducteur (c’est une feuille où sont classés chronologiquement tous les reportages et les commentaires qui seront diffusés). On doit voir aussi les images qui nous arrivent sur les matchs de football, de rugby, par exemple. On commence à travailler. A 16h00, il y a une deuxième conférence de rédaction par rapport à l’actualité. Des nouvelles informations peuvent arriver. Sur les coups de 18h00, les lancements sont tapés. Une fois que tout ça est fait, je descends pour le maquillage et pour m’habiller. Et enfin, à 20h00 je répète sur le plateau avant qu’on lance l’émission.
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5- Le rythme de travail d’une journaliste de sport est différent de celui d’une sportive. Comment l’avez-vous ressentit ? |
Moi, je ne trouve pas qu’il y ait tant de différence que ça. Je vais prendre l’exemple d’une compétition de judo. Quand je suis sur le tatami, je ressens pratiquement les mêmes sensations. Pour le direct, tu peux pas dire de conneries. Les gens comptent sur toi pour être précise. Il ne faut pas confondre les noms, pas se tromper dans les résultats. Tu dois te concentrer, être sérieux et faire passer un style particulier. Dans le Judo c’est un peu la même chose. Si tu n’es pas concentré et que tu n’es pas précis dans tes gestes, tu risques de te planter et de perdre la compétition.
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