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Interview de Jean-Pierre Papin (2 ème partie)

Jean-Pierre Papin

Jean-Pierre Papin, « JPP » pour ses fans, a été un buteur hors norme avec ses clubs successifs de Valenciennes, Bruges, Marseille, Milan, munich puis Bordeaux. Avec l’OM, il est cinq fois meilleur buteur du championnat (180 buts en 215 matchs), quatre fois champion de France, et ballon d’or en 1991. En équipe de France, il a marqué 30 buts en 54 sélections. Jean-Pierre Papin a arrêté sa carrière en 1998.

 

1- ES : Que pensez-vous du rapport entre le football et les sponsors aujourd’hui ? A-t-il évolué par rapport au début des années 1990 ?

JPP : J’ai eu la chance de jouer dans quelques grands clubs. Quand je vois comment on traite les sponsors en France et comment on les traite à l’étranger, ce sont deux choses complétement différentes. A l’étranger, il y a des journées qui sont faites par rapport à ces sponsors et où tous les joueurs peuvent aller. Je crois qu’en France, il n’y a pas tellement de ce genre de concessions. Et je trouve ça dommage parce que des gens qui payent des fortunes pour être sponsor d’un club, je crois qu’en retour ils devraient avoir un maximum de choses par les joueurs. Je crois que c’est un manque de devoir.


2- ES : Ce serait spécifique au championnat de France ?

JPP : Peu importe. Spécifique au championnat de France, à la Ligue des Champions, à la coupe d’Europe. Quand des gens viennent vous voir et payent pour venir vous voir et être sur votre maillot, il y a un minimum à rendre et on ne le fait pas assez.


3- ES : Les clubs français ont plus de mal à s’imposer en coupe d’Europe aujourd’hui. Quelles solutions proposeriez-vous ? Une harmonisation européenne des budgets des clubs ?

JPP : Ce serait l’idéal ! A tous les points de vue. Je ne pense que ce soit possible. Mais bon, quand on voit ce qu’on a su faire avec l’Europe, on peut espèrer qu’il y ait la même législation pour tous les sports parce qu’il n’y a pas que le football, il y a les clubs pros en volley, hand, basket… Je crois que l’harmonisation peut être quelque chose de bien. Maintenant, est-ce qu’on a envie de le faire, ça ? Je ne sais pas.


4- ES : C’est un peu frustrant parce que nos centres de formation sont très bons et on se fait un peu « piller » nos jeunes.

JPP : C’est vrai qu’on se fait « piller » les jeunes mais je crois que c’est l’équipe de France qui en bénéficie. Je pense qu’il faut continuer parce que les jeunes ne sont pas responsables qu’on veuille les acheter à droite et à gauche. Cela veut dire qu’ils sont bons et ça, c’est plutôt bon signe.


5- ES : Quelles sont les difficultés qu’un joueur peut rencontrer lorsqu’il arrive dans un club étranger ?

JPP : Déjà, la barrière de la langue. Il faut faire l’effort de parler la langue du pays. Même chose pour ceux qui viennent chez nous. Pour le reste, le football, c’est universel et on parle tous la même langue quand on sait jouer.


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