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Daniel COSTANTINI

Daniel COSTANTINI

A l’origine des superbes prestations des barjots et des costauds, l’entraîneur de l’équipe de France de handball, Daniel Costantini, est sans aucun doute un expert en matière d’entraînement.

 

6- S-A : En 1985, vous prenez en charge l’équipe de France, elle est alors classée à la 20ème place mondiale… Sur quels points essentiels avez-vous travaillé pour que 10 ans après, « les Barjots » deviennent les premiers français à obtenir un titre de champion du monde dans un sport collectif ?

D.C. : Nous avons surtout réfléchi sur notre temps de travail. Nous avons multiplié par 2, puis par 3 la durée d’entraînement. Depuis 1985 le temps d’entraînement des handballeurs français est passé de 300 heures à 600 heures par an. Aujourd’hui il s’élève à 800 ou 900 heures.
Cela a été mon premier souci et la part de ma mission que je revendique le plus car il n’était pas évident psychologiquement de demander autant d’efforts à des athlètes.


7-
S-A : En quoi cela a-t-il été difficile de renforcer la durée de l’entraînement ?

D.C. : Il fallait persuader les joueurs de se mettre au travail sans pour autant améliorer les conditions matérielles. Alors j’ai commencé à entraîner les joueurs qui étaient vraiment convaincus de l’intérêt de ce changement. De très bons joueurs à l’époque n’ont pas voulu essayer. D’autres un peu plus jeunes ou moins performants à ce moment-là, ont accepté de tenter l’aventure et se sont retrouvés les meilleurs quelques années après.


8- S-A : Dans la préface de votre livre « Handball », Daniel Herrero déclare « jamais Daniel Costantini ne fut fossile. A chaque étape il y eu recherche, innovation, et bilan ». Peut-on dire que ces trois stades de réflexion sont nécessaires à un bon entraîneur ?

D.C. : Tout à fait, Daniel Herrero sait bien de quoi il parle, car à l’époque où il a écrit cette préface il était encore entraîneur. Aujourd’hui il est uniquement consultant en entreprise. Ces trois étapes de réflexions sont très importantes, même indispensables à l’entraîneur.


9-
S-A : Quels sont vos plus beaux souvenirs en tant qu’entraîneur ?

D.C. : Les plus beaux souvenirs sont souvent les plus émouvants. J’ai le souvenir d’une rencontre qui n’avait pas été médiatisée. C’était en 1989, nous avions remporté une victoire contre le Danemark à Marseille lors d’une compétition mondial groupe B. Les meilleures équipes du monde n’y participant pas,nous devions absolument nous classer dans les six premiers pour passer au niveau supérieur.
A un quart d’heure de la fin du match, nous menions de sept buts, nous avions donc quasiment gagné. Mais à une minute de la fin les danois nous avaient rattrapé et avaient la balle en main. En quelques minutes, nous étions passés du rêve au cauchemar.
Durant cette dernière minute il y a eu deux exploits successifs des joueurs français. D’abord notre gardien a fait un arrêt, ensuite un joueur a réussi à marquer le but sur la contre-attaque. Nous avions donc gagné cette rencontre d’un but. Je pense que ce match a eu de fortes répercussions sur ma vie d’entraîneur.


10-
S-A : Votre livre « Handball » est une référence pour les professionnels et les passionnés du handball. Comment avez-vous eu l’idée d’écrire ce livre ?
A un quart d’heure de la fin du match, nous menions de sept buts, nous avions donc quasiment gagné. Mais à une minute de la fin les danois nous avaient rattrapé et avaient la balle en main. En quelques minutes, nous étions passés du rêve au cauchemar.
Durant cette dernière minute il y a eu deux exploits successifs des joueurs français. D’abord notre gardien a fait un arrêt, ensuite un joueur a réussi à marquer le but sur la contre-attaque. Nous avions donc gagné cette rencontre d’un but. Je pense que ce match a eu de fortes répercussions sur ma vie d’entraîneur.

D.C. : Au départ il s’agissait d’une série d’articles à l’attention d’un public d’initiés pour la revue ,« Approche du handball », destinée à la fédération et tirée à 2000 exemplaires. Ceux qui s’occupaient de cette revue me demandaient de les alimenter d’un numéro par an. J’ai écrit une quinzaine d’articles en collaboration avec les responsables de la revue en commençant par les gestes de base. Ce qui m’a animé, c’était d’aller du facile au difficile. Puis, un jour l’idée est venue à la revue « Education Physique et Sport » d’en faire un ouvrage. Par la suite j’ai écrit une autobiographie, puis deux essais avec des grandes maisons d’édition, mais je n’ai pas retrouvé la même considération qu’avec la revue « EPS » sur le plan de la réalisation. Ils étaient vraiment motivés et très compétents.Durant les stages d’entraîneur ou avant d’écrire un article sur un sujet précis, je relis cet ouvrage et je me rend compte qu’il est toujours d’actualité.


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