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Daniel COSTANTINI

Daniel COSTANTINI

A l’origine des superbes prestations des barjots et des costauds, l’entraîneur de l’équipe de France de handball, Daniel Costantini, est sans aucun doute un expert en matière d’entraînement.

 

1- Sport-avenir : Vous êtes né en 1943 à Marseille, le pays du football. Pourquoi avez-vous choisi le handball ?

Daniel Costantini : Oui, comme tous les petits marseillais, j’étais footballeur. C’est lorsque je suis entré au collège, que mon professeur d’EPS m’a donné le goût pour le handball. Il m’a encouragé a continuer sur cette voie d’autant plus que j’étais doté de capacités. Il était plus difficile d’évoluer dans un sport comme le football où la concurrence est beaucoup plus rude et sauvage. J’ai donc pratiqué le handball à l’école et en club, mon choix ne s’est jamais démenti par la suite.


2- S-A : A quel âge vous êtes-vous réellement imaginé réaliser une carrière professionnelle dans ce sport ?

D.C. : Dans les années 50, une carrière professionnelle n’était pas envisageable dans ce domaine. J’ai découvert le handball à l’âge de 15 ans, en 1958, et la notion de sportif professionnel n’existait pas encore. La pratique sportive consistait uniquement à approcher le niveau le plus élevé possible vers des équipes nationales et vers des titres de champion de France mais je n’envisageais pas à l’époque d’en faire mon métier.
Cette vocation handballistique était surtout accompagnée d’un désir de devenir professeur d’éducation physique.
J’ai donc, successivement obtenu le professorat d’E.P.S. en 1967 puis le BE 3ème dégré en 1982 de façon a pouvoir mener de front l’enseignement et l’entrainement.


3- S-A : Vous avez joué pour le Stade Marseillais Universitaire Club jusqu’en 1973 et après vous êtes devenu entraîneur. Quelles ont été les difficultés auxquelles vous avez dû faire face lorsque le changement s’est opéré ?

D.C. : Je n’ai connu que deux associations durant ma carrière : le SMUC comme joueur et comme entraîneur, et ensuite, l’équipe de France. La pratique de l’entraînement ne m’a pas posé problème car j’avais commencé à entraîner dès 1966. A 23 ans, j’entraînais déjà les juniors du SMUC. Par contre la difficulté est apparue au moment je suis devenu l’entraîneur de mes coéquipiers.
Pendant trois mois j’ai essayé d’être à la fois entraîneur et joueur. Je me suis vite aperçu que ces deux fonctions étaient incompatibles, j’ai donc décidé de mettre un terme définitif à ma carrière de joueur.
Le problème a été de devenir du jour au lendemain entraîneur des joueurs avec lesquels j’évoluais sur le terrain la veille. La crédibilité est arrivée assez rapidement à partir du moment où j’ai commencé à remporter des tournois, comme en 1975 où j’ai obtenu mon premier titre de champion de France en tant qu’entraîneur.


4- S-A : En tant qu’entraîneur, ne vous est-il jamais arrivé de regretter ce passé de joueur ?

D.C. : Oui un peu, mais lorsque j’ai arrêté ma carrière de joueur je souffrais d’une affection au genou droit. Cela devenait très problématique de continuer en tant qu’athlète. Ma blessure a donc été une des raisons pour accepter plus facilement le changement de statut.


5- S-A : Pouvez-vous nous expliquer à quoi ressemble la journée type de l’entraîneur de l’équipe de France de handball ?

D.C. : En situation de préparation des compétitions, la journée évolue autour de deux entraînements quotidiens, un d’ 1h30 le matin, un autre de 2h30 l’après-midi. Les parties libres sont consacrées à la préparation de ces séances avec un debriefing et un travail vidéo avec l’équipe. Les journées sont donc très chargées, et l’entraîneur pratique son activité à temps plein, il ne s’arrête jamais de penser à son équipe. Un entraîneur de club travaille sur du long terme, sur une année entière, tandis qu’un entraîneur d’équipe nationale travaille par intervalles. Pendant 2 mois il se consacre 24h sur 24 à son équipe, ensuite pendant 4 mois il sera en situation de renforcer ses capacités ou d’observer les joueurs et ainsi de suite.
Un entraîneur d’équipe nationale n’est pas toujours avec ses athlètes, la plupart du temps, ils sont avec leurs clubs respectifs.


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