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L’étoile montante de la boxe amateur

Jérôme THOMAS

Champion du monde, vice champion du monde en titre et médaillé bronze aux JO de Sydney, à 24 ans, le poids mouche Jérôme Thomas s’avère être en tête de file chez les boxeurs amateurs français. Depuis l’âge de 7 ans, le jeune picard passe son temps à voyager de rings en rings . De retour des championnats du monde, à Bangkok, il nous commente ses débuts et revient sur ses mondiaux Thaïlandais …

 

6- S-A: Comment vous-êtes-vous imposé sur le ring malgré les réserves et les recommandations émises par les médecins ?

J.T.:Lors de mon premier tournoi international, quand je suis arrivé à la pesée, le docteur m’a dit qu’il m’était impossible de boxer dans mon état. J’ai eu très peur et je suis allé voir mon entraîneur. Celui-ci est tout de suite allé trouver le médecin en lui expliquant que j’avais des capacités et que cliniquement, je pouvais boxer. Il a arrangé la situation, et je suis finalement monté sur le ring. Après cette mésaventure, j’ai enchaîné les compétitions et au vu de mon palmarès, le problème ne se posait même plus, on me laissait boxer tranquille.
Malgré mes bons résultats aux Jeux olympiques et aux championnats du monde,…, je dois fournir un effort plus intense que les autres, mais j’aime ça, alors ce n’est pas un problème.


7- S-A: Quelle formation suivez-vous à l’INSEP ?

J.T.:Je suis arrivé à l’INSEP en 1997, et je poursuis actuellement un brevet d’état de 2ème degré. Par la suite, je souhaiterais intégrer l’équipe de France.
Toutes mes journées sont sérieusement organisées. Je vais en cours de 8h à 11h et l’après-midi, je m’entraîne jusqu’à 18h30. Cette formation me correspond très bien car je peux garder un niveau d’étude tout en me consacrant pleinement à la boxe.


8- S-A: En 2000, vous remportez la médaille de bronze aux jeux olympiques de Sydney dans la catégorie « mouches ». Cette réussite représente t-elle pour vous une victoire sur la vie ?

J.T.:Oui, c’est une première belle victoire. Ramener une médaille olympique est le rêve de tout sportif de haut niveau. Avec tout ce que j’ai du subir pour y arriver, les opérations, les entraînements intensifs,…ce fut la consécration.


9- S-A: La performance de Sydney a-t-elle changé votre manière de voir les choses ? Votre programme d’entraînement ?

J.T.:Cela m’a bien fait comprendre que pour arriver à de telles performances il fallait fournir un travail intense et sans relâche. C’est vrai qu’après les JO, on m’en a demandé encore plus, la barre était montée d’un cran. Je suis devenu champion du monde quelques temps après et une fois encore, la pression s’est faite de plus en plus forte. Il est très difficile de gérer cette pression croissante. Pour ne pas craquer, il faut un mental d’acier !


10- S-A: Vous étiez ce week-end en Thaïlande pour défendre votre titre de champion du monde chez les poids-mouche. Comment avez-vous vécu cette semaine ?

J.T.:Ca a été très difficile de tenir bon psychologiquement. J’avais une très grosse pression sur les épaules, car je devais conserver mon titre. Remporter un titre est une épreuve, mais le conserver en est une autre !


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