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L’étoile montante de la boxe amateur
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Jérôme THOMAS
Champion du monde, vice champion du monde en titre et médaillé bronze aux JO de Sydney, à 24 ans, le poids mouche Jérôme Thomas s’avère être en tête de file chez les boxeurs amateurs français. Depuis l’âge de 7 ans, le jeune picard passe son temps à voyager de rings en rings . De retour des championnats du monde, à Bangkok, il nous commente ses débuts et revient sur ses mondiaux Thaïlandais … |
| 1- Sport-avenir: Lorsque vous commencez la boxe, c’est par le plus grand des hasards… Le professeur de judo vous refuse dans son cours, alors avec Cyril, votre aîné, vous décidez d’entrer dans la salle d’en face, celle où l’on apprend la boxe. Quels ont été vos premières impressions en franchissant le pas de la porte ? |
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Jérôme THOMAS: Dès que je suis arrivé là-bas, je devais avoir sept ou huit ans et je me suis tout de suite senti bien. J’ai d’abord accroché avec la boxe car on me donnait beaucoup d’attention et que l’on m’avait très bien reçu. J’étais admiratif en voyant ces grands disputer des combats… Au lieu de faire du football comme les autres, j’ai choisi d’enfiler les gants de boxe.
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| 2- S-A: Vous déclariez récemment : « au début, c’était juste pour m’amuser… mais vers 9-10 ans, j’ai commencé à disputer mes premiers combats »… Quel souvenir gardez-vous de votre premier combat ? |
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J.T. J’ai disputé mon premier combat à 10 ans en boxe éducative , j’avais hâte de monter sur le ring . Je me souviens que la veille au soir, j’avais fait mon sac, et que je m’étais préparé physiquement et psychologiquement, tout en étant très impatient. Cette préparation et ce stress que je ressentais avant de m’endormir étaient très agréables… A partir de ce moment là, j’ai vraiment accroché avec la boxe.
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3- S-A: Né d’un père judoka, vous auriez pu vous retrouver sur un tatami… au lieu de cela, vous évoluez sur le ring. Votre père a-t-il accepté facilement ce choix ?
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J.T.:Le jour où mon grand frère a commencé à s’investir dans la boxe et à partir à l’étranger pour disputer de grands tournois, mon père a aussitôt arrêté d’enseigner le judo. J’ai intégré à mon tour le monde de la boxe, et quelques années plus tard, mes deux cadets nous rejoignaient Cyril et moi. Notre père a fait le choix de consacrer son temps à nous donner toute l’attention dont nous avions besoin. Il a toujours suivi notre évolution sportive, les entraînements, notre diététique,…
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| 4- S-A: Deuxième d’une famille de sept enfants, vous êtes avec vos trois frères, Cyril, Guillaume et Philippe, classés parmi les meilleurs boxeurs français dans vos catégories. Comment expliquez-vous cette réussite commune ? |
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J.T.:Pour nous, c’était logique, tout le monde allait à la boxe. Concernant les résultats, nous sommes très rigoureux et nous avons toujours fait beaucoup de sacrifices pour atteindre notre niveau actuel. Notre père nous a fait travailler dur très jeune. Il nous emmenait courir et suivait très attentivement nos entraînements. Etant lui-même sportif, il savait ce qui était bon pour nous.
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| 5- S-A: Vous êtes né avec un handicap au côté gauche. Vous avez subi de nombreuses interventions chirurgicales depuis votre naissance… Comment faites-vous de ce handicap votre allié ? |
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J.T.:Quand j’ai commencé la boxe, j’étais un enfant frêle, je devais peser 25 kg , j’étais petit et maigre. Mais l’entraîneur ne m’a jamais fait remarquer ma petite taille et ma petite forme physique. Pour moi, cela a toujours été une motivation, une façon de prendre ma revanche sur la vie.
Avec le temps et les nombreux entraînements, j’ai fait de ce handicap, une force. Une force mentale, bien sûr, mais aussi un atout dans mon jeu. Je suis malgré mon handicap au côté gauche, mon bras est plus court que le droit et je n’ai pas de muscle au pectoral, ,plus rapide de ma gauche. J’arrive à surprendre mes adversaires et à les toucher sans qu’ils ne s’y attendent. Je dois avoir la plus grande explosivité des boxeurs amateurs au monde.
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