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Une reconversion réussie

Nathalie Simon

Après des années de compétitions et quelques passages à la télévision et à la radio, Nathalie Simon a trouvé son équilibre en se lançant dans le marketing sportif. L’ancienne championne de France de funboard vient de créer une nouvelle société au sein du groupe High Co : Nathalie Simon & Co. Retour sur une carrière bien remplie…

 

16- S.A : Au mois de novembre 2002, le Prestige sombre au large de la Galice. Depuis des plaques de fuel ont souillé les côtes Atlantiques françaises. Que pensez-vous du problème des marées noires, en France ?

N.S : Déjà, à mon avis, il faut se poser la question bien avant, avec l’Erika. Soi disant depuis l’Erika, il y avait plein de choses qui devaient être mise en place et qui ne l’ont pas été, ce que je trouve scandaleux. De toute façon, ça fait trente ans que les bateaux dégazent au large des côtes et que tout le monde s’en fout, que la mer est une poubelle et que tout le monde s’en fout. Quand je dis tout le monde, ce sont ceux qui ont les moyens d’agir. Les américains, ils ont eu un naufrage et depuis il n’y a plus un seul bateau poubelle qui passe au large de leurs côtes. Je ne suis pas une fan des américains en tout point, mais enfin, en l’occurrence, là ils ont mis des règles et ils les ont fait respecter. En France, on n’est même pas capable de faire respecter au moins les règles qui sont déjà en place. On ne va quand même pas commencer à pleurer sur notre sort, on est quand même les premiers responsables de ce qui se passe. Il y a eu encore un bateau qui s’est retourné, un autre qui s’est encastré dedans, enfin, … au large des côtes c’est un vrai bordel !


17- S.A : Quel impact pensez-vous que cela aura sur les sports nautiques français ?

N.S : L’impact, et bien c’est que malheureusement les surfeurs ont interdiction de surfer jusqu’au premier juillet, donc les compétitions vont s’arrêter. Il n’y avait déjà pas une industrie florissante, et ça ne va pas aider. Au-delà d’un immense ras-le-bol, on ne peut pas grand chose malheureusement. Je ne suis pas ministre de l’Environnement, je ne suis même pas ministre tout court. J’ai bien conscience que eux réfléchissent à des impératifs hautement importants et géopolitiques qui nous dépassent, nous pauvres petits pions que nous sommes, mais en même temps voilà : le problème c’est qu’on fait de la politique pour être élu et pour la planète, c’est sur des millions d’années que ça se joue !


18- S.A : Vous utilisez votre nom pour des sociétés, envisagez-vous de le mettre un jour au service d’une cause comme la protection de l’environnement ?

N.S : Non, je n’utilise pas mon nom pour des sociétés. Il y a deux choses : il y a la pub, là ce sont plutôt des sociétés qui utilisent mon nom, mon image, ce n’est pas moi qui utilise le leur ; et moi, je monte des sociétés, j’essaye d’exister et de capitaliser sur une notoriété.


19- S.A : Est-ce que vous pensez mettre un jour cette notoriété au service d’une cause comme l’environnement ?

N.S : Je viens de la mettre au service d’une cause, le cancer, il y a une campagne télé qui va sortir sur TF1 et j’y ai participé. Non pas que ce soit pour coller aux baskets du Président Chirac qui est en train de se lancer là-dedans, mais c’est surtout parce que clairement c’est un vrai fléau, c’est la première cause de mortalité en France. Un peu de prévention, ça ne nuit pas. Mais en revanche, oui je suis membre de la Surf Rider Fondation du Sud. Le problème c’est que, moi, je me dis, m’investir, oui, mais si c’est pour ne pas avoir le temps de m’investir… il faut s’investir, c’est pas pour mettre mon nom et dire : « voilà, je me suis investie ! ». Il est plus facile de s’investir lorsqu’on se dit « aujourd’hui, j’ai avancé sur pas mal de choses personnelles et j’ai du temps à dégager pour ça ». Or, là je suis dans une phase hyperactive en ce moment, et j’ai quand même une famille, une petite fille de quatre ans, etc. C’est compliqué pour moi, je ne vais quand même pas en plus la sacrifier, elle, pour autre chose. Elle est ma priorité, c’est une réalité, je ne peux pas aujourd’hui dégager plus de temps que ça, mais en revanche si je peux pousser des coups de gueule permanents, oui. Aujourd’hui, c’est ce que je peux faire, mais peut-être que dans quelques années j’aurais suffisamment de sérénité, professionnellement, pour dégager du temps, et je le ferais volontiers parce qu’il me semble qu’il y a un vrai combat à mener.


20- S.A : Le nom de Nathalie Simon est associé aujourd’hui à des marques comme Heudebert ou Atol. Que pensez-vous du recours à des sportifs pour certaines publicités ? Est-ce un besoin des consommateurs ?

N.S : Il faut demander aux publicitaires, s'ils nous demandent de le faire, c’est que… ils se disent que je représente des valeurs auxquelles les gens peuvent adhérer. Mais en même temps moi, je ne vends rien, ce que je représente c’est moi, ce sont mes valeurs, ma façon d’être, je ne suis pas en train de faire semblant de… je fais exactement comme on pourrait se l’imaginer, de façon tout à fait normale. Après la pub des lunettes, il y avait un clin d’œil peut-être parce que Atol : le Pacifique, les îles, la planche, l’image un peu "papier glacé". En revanche, Heudeubert c’était la maman active, puisqu’on entendait une voix d’enfant, et qui se soucie de ce qu’elle mange, et c’est tout à fait ça, sauf que j’aurais bien aimé avoir vraiment la maison dans laquelle j’ai tourné ! Elle était magnifique.


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