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Philippe Candeloro (2ème partie)

Philippe Candeloro

En pleine préparation de son spectacle sur glace « Alice au pays des merveilles ». Il est un exemple de la reconversion dans le patinage où son image est mise au service de la production.
Philippe Candeloro a un statut d’étudiant. Il critique la non reconnaissance en France des sportifs de haut niveau. Il voudrait qu’en France le statut de sportif soit reconnu surtout lorsque ce dernier a servi la France.

 

1- On vous connaît pour vos performances sportives, mais encore mieux grâce à votre popularité et votre légendaire simplicité et « franc-parler ».
Comment prenez-vous le fait d'avoir eu votre marionnette aux « Guignols de l'Info » ?

Ce sont les gens autour de moi qui m'ont fait comprendre que d'avoir sa marionnette était un gage de popularité. Moi, en fait, j'ai eu ma reconnaissance sportive avant celle médiatique. J'étais connu dans mon monde et la reconnaissance du public a été une petite étape supplémentaire qu'il a fallu que je gère comme je gérais jusque là mon image dans le milieu sportif. Je m'amuse avec les médias. Ma notoriété, je la vis avec plaisir quotidiennement. Il y a des côtés pénibles mais avant tout des côtés agréables. Moi, je ne veux pas m'enfermer là-dedans (maison avec des caméras) car le jour où tu n'as plus de notoriété, que tu t'es installé ce rythme de vie, tu t'enfermes. Moi, j'aime le contact des gens. Un Zidane aujourd'hui, il ne peut même pas aller faire ses courses.


2- Parce que vous vous pouvez ?

Je peux parce que je me donne le pouvoir de le faire. Il y a les gens qui vous laisse quand vous êtes en famille amis j'imagine qu'à plus grande échelle, ça doit être difficile à gérer tous les jours.
-Ce qui est étonnant, c'est que pour quelqu'un de lambda, vous représentez déjà la grande échelle.
Moi, les gens me donnent toujours l'impression de me connaître depuis quinze ans. Zidane s'est rendu beaucoup plus intouchable. Pour les gens qui le rencontre, ils ont l'impression que c'est la chance de leur vie.


3- Vous déclenchez quand même l'hystérie au Japon ?

Mais moi, je ne fais pas de différence entre le Japon et la France. Moi, je n'ai pas mis de barrière entre les gens et moi, donc, j'évite ainsi les débordements. Il y a peut-être moins de respect, non pas de la part du public, mais des professionnels. Il n'y a pas de prise au sérieux. On me voit comme le mec cool, mais je me rends compte aujourd'hui, que pour monter des affaires professionnelles, quand j'essaie de monter ma tournée, c'est beaucoup plus difficile de se faire respecter et de paraître crédible. Moi, je fais le test avec les avions. Je continue aujourd'hui, à voyager en classe économique car je garde à l'esprit que si plus tard, je dois voyager avec ma famille, je ne pourrai peut-être plus payer la classe business. Il faut savoir rester simple. Aujourd'hui, je pourrai beaucoup plus facilement avoir une maison de stars aux Etats-Unis qu'en france. Ici, c'est trop difficile à gérer. Je suis peut-être reconnu, mais je n'ai pas le salaire d'un footballeur. Je ne me plains pas (quand j'arrive à faire un à deux millions de chiffre d'affaires par an, je suis content) mais il faut rappeler que c'est ce qu'un footballeur même peu connu, touche par mois.


4- Vous semblez apprécier la médiatisation et elle vous le rend bien. Comment expliquez-vous le contraste avec Surya Bonaly ? Existerait-il un machisme ?

Oui, mais Surya, c'est quand même une image emblématique du patinage. De fait, par sa couleur, par le désordre qu'elle amis en faisant un salto arrière aux Jeux Olympiques, en retirant sa médaille quand la japonaise n'avait peut-être pas mérité d'être championne du monde et je pense qu'elle reste atypique dans le milieu du patinage et les gens s'en souvienne encore beaucoup...
Effectivement, elle n'a pas su jouer sa carte médiatique car une carte médiatique, ça s'entretient. Moi, j'aurais pu envoyer balader tout le monde, car j'en avais assez d'aller à toutes les émissions de télé, qu'on me parle toujours de la même chose. Quand on m'appelle pour une émission de promo, les gens vous parlent en fait essentiellement de votre vie privée, et ce n'est pas toujours facile à gérer. Moi, je suis devenu un bon client pour la télé et moins pour présenter quelque chose. De toutes les façons, je ne vais jamais à la télé pour faire de la promo car ils ne nous laisse jamais le temps d'en parler et du coup, j'accepte d'aller de faire des télés avant tout pour l'esprit de l'émission.


5- Dans le même temps, vous êtes beaucoup sollicité (avis sur la triche dans le patinage artistique, votre avis sur la performance des Bleus lors de la dernière Coupe du Monde. Pensez-vous que le sportif à l’heure actuelle, ait un rôle social à jouer ?

Moi, je suis redevable par rapport à mon sport car il m'a apporté cette notoriété, ce bien-être dans la vie et je pense que j'ai plus à donner dans mon sport, et c'est pour ça que je fais de la production et je réinjecte de l'argent dans mon sport.


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