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Interview de Richard Gay

Richard Gay

Médaillé de bronze en Bosses à Salt Lake City, Richard Gay a remporté en mars 2002 la Coupe du Monde de ski de Bosses 2001-2002.

 

16- De manière plus générale, pensez-vous que le ski a évolué depuis que vous avez commencé à en faire ?

Le ski a énormément évolué. Pas forcément que le ski de bosses, je parle du ski en général, pour la bonne et simple raison que le matériel a énormément évolué ; Depuis quelques années, le ski parabolique est sorti, et puis on en est arrivé à des skis qui sont beaucoup plus … faciles à skier, beaucoup plus polyvalents ; Notamment chez les débutants, où l’on arrive beaucoup plus vite à progresser. C’est un plaisir qui est bien différent. Avant, c’est vrai qu’il fallait une grosse semaine pour passer un petit peu partout en ski, maintenant on arrive, avec le matériel, à gagner deux jours là-dessus. Que ce soit pour le débutant ou même pour le skieur confirmé, on arrive à avoir du matériel qui est beaucoup plus facile à skier, et duquel on peut exiger énormément de choses ; en plus de ça, il y a une grosse tendance aujourd’hui à ce qu’on appelle le ski free ride, des skis qui nous permettent d’aller en poudreuse facilement pour la simple raison qu’ils sont beaucoup plus larges, et qu’ils sont très très simples à skier.


17- Quelles sont les qualités que vous attribuez au ski et que vous ne trouvez pas dans d’autres sports ?

Moi, ce qui me plait déjà énormément, c’est d’évoluer dans la montagne ; c’est le cadre dans lequel je vis et donc forcément, ça me plait. Autre qualité du ski, qui m’a beaucoup plu là dedans, notamment dans la compétition, c’est que c’est un sport individuel, dans un entraînement en équipe. Ça permet un petit peu de concilier les deux, c’est à dire savoir s’entraîner en groupe parce qu’aujourd’hui il faut s’entraîner en groupe pour progresser, et aussi être un petit peu je dirais … et malheureusement, peut-être, égoïste, puisque quand on est seul au départ, on devient l’adversaire de nos camarades de l’équipe. Ça permet de développer ces deux aspects là.


18- Pour continuer sur une sorte de comparaison avec d’autres sports, que représente selon vous le ski pour les Français, par rapport à un sport comme le football qui est beaucoup plus médiatisé ?

Malheureusement, le ski aujourd’hui ne représente pas grand chose pour tout le monde par rapport au foot. Ça me désole énormément, mais c’est la faute un petit peu aussi de l’argent qui est mis en place autour des footballeurs. A mon goût aujourd’hui les footballeurs sont beaucoup trop payés par rapport à ce qu’ils font. Je ne dis pas que ces gens la n’ont pas d’énormes capacités, c’est vrai que ce qu’ils font c’est bien souvent magique, mais d’un autre côté il faut voir aussi que mon travail, et le travail de tous les skieurs aujourd’hui, c’est au moins autant, si ce n’est plus, que celui des footballeurs. Il y a un moment où il est vrai qu’on est un petit peu déçu de ne pas récolter la médiatisation qu’ils peuvent avoir. L’objectif n’est pas de gagner beaucoup d’argent, mais il est sûrement d’être un petit peu plus reconnu. L’objectif, c’est aussi de sortir le ski un petit peu plus de cet aspect … très sauvage, très montagnard. C’est un sport qui est quand même pratiqué aujourd’hui par 8 millions de personnes en France, et ça n’est pas un sport réservé ni à une élite ni à une certaine classe sociale : aujourd’hui il est possible de skier même avec des moyens relativement limités. Je pense que si les médias nous suivaient un petit peu plus, ça permettrait encore de développer l’image du ski, qui à mon avis en a bien besoin.


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